Le Collège Poudlard Venez parfaire votre éducation magique dans notre illustre collège !
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Elisabeth Deirdre Professeur de SCM
Trophée(s) obtenu(s) : Messages : 128
Né(e) le : 15/11/1984 Age : 39
Où à Poudlard ? : mes appartements
Rang & Club : Aucune
Caractéristiques Compétence: Niveau 8 Particularité: Aucune Baguette: Bois d'ajonc, érable et coudrier, crin de licorne, 20 cm
| Sujet: London by Night [Dray] Mar 24 Mar 2020 - 15:18 | |
| Il faisait nuit et pour la première fois depuis longtemps Elisabeth était sorti de Poudlard. Il s’était passé plusieurs jours depuis son entrevue avec Valériane et jusque-là, elle avait refusé de sortir de son appartement. Mais cette nuit, elle avait ressentit le besoin pressent de sortir, de prendre l’air. Puis, rapidement, ses autres problèmes s’étaient accumulés dans son esprit, dont celui auquel elle n’avait trouvé aucune solution et qui la forçait à agir ce soir. Avec son travail actuel de Professeur, Elisabeth était sur la sellette et elle ne pouvait absolument pas se permettre d’être fauchée, ce qui était malheureusement bel et bien le cas. Elle n’avait plus le choix. Jetant un regard prudent dans la ruelle, elle attendit sur son perchoir depuis un autre toit que le dernier passant tourne à un coin de rue, pour démonter littéralement le montant d’une verrière de toit. Il fallait dire que compte tenu de sa force nouvelle, ce n’était pas un exercice difficile… Prenant soin de ne pas briser la vitre, elle la déposa délicatement, avant de se laisser tomber du toit, à l’intérieur de la bijouterie.
N’ayant besoin ni d’outil, ni de torche, elle se dirigea vers les endroits les plus intéressants et ouvrit sans aucun problème les vitrines. Les bijoux étaient magnifiques. Mais ce qui l’intéressait, c’était surtout les pierres et elle ne se gêna pas pour les retirer consciencieusement de leur parure, une à une. Elisabeth n’avait pas l’intention de tout prendre, elle ne voulait que se mettre à l’abri, le temps de trouver quelque chose d’acceptable… Car même si Valériane lui avait donné jusqu’au dix-huit août pour leur prouver qu’elle était apte à ré apprivoiser les animaux, leurs réactions de nervosité, alors qu’elle n’avait même pas approché leurs enclos, ne lui laissait que bien peu d’espoir. Or, quelqu’un comptait sur elle pour payer un remède qui la maintenait en vie. Faisant glisser les pierres précieuses dans sa bourse en peau de Moke, son regard fut attiré par un collier particulièrement somptueux. N’y résistant pas, Elisabeth fractura la vitre et…
Une sirène stridente la saisit. Mer ! Relevant soudainement la tête, Elisabeth chercha des yeux le système de sécurité qui venait de la trahir, mais sans le voir. Elle qui fréquentait les cinémas, pensa tout de suite à un système du genre qu’ils appelaient « High teck ». Elle n’avait pas voulu utiliser la magie pour des raisons évidentes, mais sans se priver d’utiliser ses nouveaux pouvoirs. Même si le son aiguë et continue de l’alarme commençait à faire son effet et à la stresser, il n’y avait pas lieu de s‘inquiéter plus que ça : d’un bond, elle savait qu’elle atteindrait le trou dans la verrière de toit et elle n’aurait aucun mal à disparaître ensuite. Elle était une sorcière après tout, il lui suffirait de quitter les lieux rapidement et de transplaner un peu plus loin de cette rue... Seulement, aller au cinéma ne faisait pas d’elle une super-voleuse et cela Elisabeth le comprit vite lorsque les lumières des voitures de la brigade moldue éclairèrent le magasin.
Prise de court en ayant sous-estimé la rapidité des moldus, Elisabeth lâcha la bague qu’elle dépouillait de son diamant, pour faire un bond prodigieux jusqu’au toit, comme avalée par les ombres. Au même moment, les moldus entraient dans le magasin en la mettant en garde, mais déjà, Elisabeth s’enfuyait sur les toits. Un bâtiment et demi plus tard, Elisabeth retombait sur sa Yamaha rouge vif et enfilait son casque. Elle la démarra en trombe, pour se retrouver nez-à-nez avec un moldu de la brigade, qui braquait son arme sur elle, en lui intimant de stopper. Elisabeth n’en fit évidement rien, accéléra et fit un crochet pour éviter le moldu qui se jetait à terre pour faire de même. Loin d’être discrète avec sa moto et sa combinaison rouge, parcourut d’une large ligne jaune et de son casque du même genre, Elisabeth fit rugir son moteur un peu vite, tourna dans une rue pour se diriger ensuite vers Tooley Street, une longue voie qui rejoignait la A3 et lui ferait passer le Waterloo Bridge. Entre temps, tourner dans les bons embranchements lui permettrait de le semer et de continuer tranquillement sa petite virée nocturne.
Elle atteignit un feu et s’arrêta devant. Si elle voulait être discrète, elle avait tout intérêt à respecter le code moldu de la route, qui ne lui était pas inconnu. Fière propriétaire de la Yamaha qui avait servit au tournage de l’un de ses films préférés, elle l’avait remise en état, bichonnée jusqu’à la rendre flambant neuve et ne s’était pas privée de la chevaucher, pour son plus grand bonheur, les cheveux au vent ; même si son visage était dissimulé par son casque. Faire de la moto était une activité qui lui plaisait, mais ces derniers temps, elle n’y avait guère repensé. Enfin, jusqu’à ce soir. N’étant visiblement pas la seule ce soir à se balader, une voiture s’intercala entre elle et un autre motard. Même de très loin, elle entendait les sirènes et commença à faire rugir le moteur, attendant impatiemment que cette saleté de feu rouge daigne passer au vert. Elisabeth pencha la tête sur le côté, observant l’autre moto à travers la vitre de la voiture. Elle faisait trop rarement de la moto pour croiser d’autres motards et surtout, la nuit, elle dormait généralement.
Dès que le feu repassa –enfin- au vert, Elisabeth accéléra, tout en ayant la main un peu lourde. La Yamaha se souleva, se cabrant comme un cheval, pour retomber sur ses roues, démarrant au quart de tour. Il n’y avait personne ce soir, en dehors de la voiture et de la moto qu’elle laissait en plan et la voie était donc parfaitement dégagée… Une fois que les flics ne sauraient plus où la chercher, elle savait où aller pour revendre vite fait son butin. Ayant parfaitement conscience de ses actes, ce n’était pas quelque chose qu’elle faisait sur un coup de tête. Elle avait pris le temps de prendre les bons renseignements et pris quelques précautions, comme par exemple, faire en sorte de cacher sa longue chevelure blanche, dans son casque, en les attachant.
Elisabeth accéléra l’allure, sentant la vitesse plaquer contre elle sa combinaison, alors qu’elle se penchait un peu plus sur sa monture de métal. Curieusement, elle commença à ressentir de l’adrénaline. La vitesse, la poursuite, peut-être, le bonheur de retrouver cette sensation de liberté, certainement… Qui pourrait bien l’arrêter ? Un tonnerre mécanique éclata, alors qu’Elisabeth ne cessait d’accélérer. [Je commence gentil ] |
| | | Dray Fox Exilé(e) politique
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Caractéristiques Compétence: Niveau 8 Particularité: PDG de la Fox Baguette: 33 cm, bois de prunellier (manche), bois de pin (corps), dard de Billywig et poil de Nundu (Une baguette de barj à l’image de son propriétaire... XD)
| Sujet: Re: London by Night [Dray] Dim 12 Avr 2020 - 13:55 | |
| [Excuse moi, L-san, je t’ai fait honteusement attendre ! *arrive pas à écrire avec le quotidien, mode déprime rpgique, le renard*]
Le hasard avait un sens particulier de l'humour car l’autre motard était tout bonnement Dray Fox, homme d’affaires new-yorkais et squatteur de Poudlard à mi-temps, où l’apprentie voleuse qu’était Elisabeth enseignait jusqu’alors. Sur tous les fondus de deux roues que comptait le Royaume-Uni, il fallait qu’ils tombent l’un sur l’autre.
Ce que faisait Fox dehors, sur une Kawasaki Ninja H2 SX SE flambant neuve (collectionneur de mécaniques dans l’âme, il n’avait pas pu résister à l'envie de s’offrir le nouveau modèle de sa marque préférée de bécanes et ses 200 chevaux, le seul encore sur le marché à posséder un compresseur !), aussi noire que sa tenue de protection ? Il luttait contre l’insomnie après avoir passé la soirée avec ses amis Jazz, Miah et le reste de leur bande de motards. Ils avaient fait des battles entre eux sur le circuit du couple (que Fox avait entièrement financé, évidemment….). Mais Dray, en quittant ses petits camarades aussi mordus d’adrénaline que lui, sentait que le sommeil ne viendrait pas facilement. Les causes ? Toujours les mêmes depuis plus d’un an. Dray avait passé difficilement la date anniversaire des évènements du Pré au lard, le 16 juin, puis celle de l’attaque des détraqueurs le 13 juillet. Et Hyde Park qui approchait, le 17 août. Et puis tout le reste, en fait. L’été, décidément, était devenu la période où il s’attirait le plus d’emmerdes et où plus généralement, ses proches payaient un lourd tribut, question cérémonies du souvenir. Pas forcément qu’à cause de lui, notez. De quoi vous mettre la tête sous l’eau quand vous luttiez depuis des mois pour rester en surface. Et comme il limitait les potions au strict nécessaire...
Alors forcément, quand vous étiez borderline, quand la pression était trop forte, faire le con sur votre moto était une des solutions possibles pour l’évacuer. Fort heureusement, son accident de moto (le 21 juin, encore l’été dites donc !) , lui avait servi de leçon, d’où l’idée du circuit pour dire de limiter les risques de se retrouver à l’hosto ou la morgue, si ça devait mal se passer. Jazz et Miah, qui commençaient eux aussi à se ranger des voitures, avaient adoré leur nouveau terrain de jeu tout en le traitant de cinglé au passage ! Et depuis deux fois par mois, ils se retrouvaient tous pour s’éclater.
Dray était seul, ce soir-là ? Oui. Il avait laissé ses chiens de garde à la niche pour la soirée. Enfin, le croyait-il parce qu’en réalité, la voiture qui était derrière lui, c’était des agents de Manning, et l’Australien lui-même, plus loin en moto lui aussi, attendait de les remplacer dans la filature, grâce à l’entourloupe d’une voleuse beaucoup plus douée que la professeur de SCM, informations qu’il ignorait. Sans compter que ses véhicules étaient tous ultra protégés magiquement, moins avec son accord que plus. Boucliers magiques et physiques, absorbeurs de chocs, résistance, tout y était passé. Bobby connaissait son métier et son client.
Toujours était-il que les plaques militaires, qui portaient entre autres les dates susmentionnées, et conçues justement pour prendre la tangente, sous la veste de l’Américain, pouvaient témoigner de son état d’esprit. Et puis, plus simplement, Dray n’avait pas envie de mettre tout le monde en panique avec les montres trop sensibles de ses amis, juste parce que les courses en moto à 200 km, c’était considéré comme une situation dangereuse.
Bref, tout ceci expliquant cela, Fox attendait patiemment que le feu passe au vert dans la ville déserte, loin de s’imaginer une seconde le bordel qu’avait causé Elisabeth dans son sillage. Le fait que les deux motards se croisent aurait pu rester qu’un hasard insignifiant. Ils auraient très bien pu s’ignorer complètement et se séparer aussi rapidement qu’ils s’étaient rejoints. Sauf que…
Sauf que le motard (ou motarde ? Difficile à dire avec leurs tenues de protection et leurs casques) derrière lui, qu’il n’avait pas plus remarqué que ça dans un premier temps, eut l’idée de faire rugir outrageusement son moteur d’abord et faire cabrer sa moto au démarrage, ensuite. Et puis rouge, sérieusement ? Il n’y avait pas plus tape à l’oeil comme couleur. Niveau discrétion, on repasserait ! On aurait dit une cabine téléphonique britannique ambulante ! En somme, pour Fox, il avait affaire à un sacré m’as-tu vu ! Comment il se la ramenait ! Et quand on était homme dans la position de Dray Fox, playboy multimillionnaire, PDG d’une multinationale mondiale qui se portait bien, et beh, ça avait tendance à coincer, surtout quand il n’était pas vraiment d’humeur (ce qu’il était très peu depuis plus d’un an…). Pour se la ramener, fallait avoir de bonnes raisons ! Et si Elisabeth sentait tout juste l’adrénaline monter, le New-yorker, lui, était déjà sous perf depuis un bon moment. Forcément, avec son programme de la soirée ! Donc, alors qu’un sourire des plus moqueurs s’était plaqué sur ses lèvres, sous son casque, Fox décida qu’il allait montrer à ce suffisant personnage, qu’il n’était pas du tout impressionné par sa provocation et ce que c’était de faire de la moto. C’était bien beau de vouloir en foutre plein la vue à un feu rouge ! Mais piloter, réellement, en quasi pro, c’était autre chose ! Après tout, il n’y avait pas un chat sur les routes à cette heure-ci et il était aussi loin de se douter que les sirènes qu’on entendait se rapprocher était justement à cause de ce vantard. Ou vantarde, on n’allait pas ergoter.
La professeur de SCM lui avait mis une distance acceptable dans la vue avec son démarrage en trombe. Il allait falloir pousser un peu sa chérie. Donc en effet, Elisabeth put entendre un grondement typique d’un moteur de première qualité dont on libérait gentiment le potentiel derrière elle avant de se faire doubler par la moto noire qui la dépassa comme une fleur malgré qu’elle fusse en accélération. Les limitations de vitesse, que ce soit l’un ou l’autre de ces allumés, venaient d’être explosées ! Et Fox se paya en prime le luxe de prendre, malgré cette accélération en trombe, un virage à droite parfaitement négocié, avec le perfectionnisme qu’on lui connaissait et de redonner un coup d’accélérateur à la sortie pour le style et disparaître dans la nuit après cette aimable démonstration. Du moins le croyait-il…
[J'espère que ça te convient, parce que comme d'hab, je suis pas très satisfait de mon côté. Mais je ne vais pas te faire attendre plus longtemps !] |
| | | Elisabeth Deirdre Professeur de SCM
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| Sujet: Re: London by Night [Dray] Jeu 28 Mai 2020 - 13:28 | |
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Les pneus crissèrent au démarrage et dans son rétro, Elisabeth vit les seuls vivants des alentours loin derrière elle. Tant mieux. Ne relâchant pas son accélération, bientôt, l’éclairage de la ville ne furent plus que des lignes lumineuses qui se reflétaient sur son casque et la carlingue de sa bécane, ajoutant un contraste orange au reste, déjà bien voyant. Elle devait absolument mettre le plus de distance entre elle et les flics, les laisser sur le carreau. Lorsqu’elle aurait assez de distance, elle n’aurait plus qu’à s’engouffrer dans une petite ruelle sombre, tous feux éteints. Pour l’instant, elle ne voulait pas attirer l’attention, ce qui, à cette pensée, lui peignit un petit sourire carnassier : avec la vitesse qu’elle avait pris, qui allait faire exploser tous les radars moldus, avec ou sans feux, où serait la différence ? Un petit détail insupportable d’illogisme, mais Elisabeth n’éteignit pas ses feux. En fait, au contraire pensa t-elle. Plus elle serait voyante maintenant, moins elle se ferait repérer lorsqu’elle se cacherait dans l’ombre. Il n’était pas utile d’essayer de se cacher tout le temps, le faire avec le bon timing était suffisant. L’être trop, était suspect.
Fixant la route comme un chat fixe une souris, elle ne fit pas exactement très attention à ce qui se passait au loin dans son rétroviseur. Jusqu’à ce qu’un missile ne la rattrape, dans bruit de tonnerre et la dépasse. Mais c’était le type du feu rouge ça non ? Elle reconnaissait la moto, très tape à l’œil, soit dit en passant… Elisabeth arqua un sourcil. Non mais ? Il faisait quoi là, lui ? Il se prenait pour un grand garçon ? Évidemment, elle comprit tout de suite, encore un fils à papa qui ne supportait pas qu’on le laisse tout seul à la ligne de départ… Cet abruti avait dû prendre son démarrage en trombe pour un défi, ou un de ces trucs idiots, que les hommes idiots aimaient faire… Un virage s’annonça et Elisabeth vit la moto noire se pencher pour épouser la courbe du tournant. Même si les sirènes des moldus se faisaient un peu plus lointaines, Elisabeth vit une opportunité. Poussant sa bécane, elle se cala derrière la noire pour profiter de son aspiration et calqua sa trajectoire sur la sienne, négociant parfaitement le virage, tout en lui donnant des sensations nouvelles.
Bien que la gravité ne faisait plus partie de ses préoccupations (enfin, ça ne l’avait jamais vraiment été, sauf dans certains cas de figures bien particulier, comme risquer de s’éclater quelque part), Elisabeth sentit son corps se pencher à l’extrême, faisant corps avec sa Yamaha. Elle avait une confiance aveugle en sa machine et elle, jouait en mode vanilla dessus ! Ne subissant pas les effets de la gravité, sauf l’excitation peut-être de voir le sol si près, elle redressa sa flamboyante moto sans trop de mal et la poussa pour rattraper le sale petit vantard sur sa moto noire. Lorsqu’elle fut à même hauteur, ce qui n’allait sûrement pas durer, car elle voyait bien qu’ils ne jouaient pas à armes égales, elle pencha sa tête sur le côté, comme si elle espérait voir à travers son écran. En se concentrant sur ce type, elle put sentir le sang qui affluait à une vitesse somme toute impressionnante. Ce fait la déstabilisa et elle laissa glisser une seconde sa trajectoire, qu’elle récupéra dès qu’elle sentit sa moto vaciller. Elisabeth, poussée par sa propre adrénaline et une soif d’émotions à combler, passa devant lui avec un petit sourire carnassier et mit un léger coup de frein pour le forcer soit à freiner lui-même, soit à se déporter.
Ils filaient si vite,, qu’ils arrivaient déjà sur la A3. En prenant un virage serré sur la droite, ils atteindraient London Bridge. Oui, mais, au dernier moment, Elisabeth changea ses plans. Elle bifurqua violemment à gauche, coupant la trajectoire de l’autre s’il le fallait et prit la route à l’envers et à vrai dire, l’opposé de ce qu’elle avait prévu. Ne se souciant absolument plus de la circulation, elle dépassa à une allure folle les embranchements et aperçu les prochaines rues. Elles étaient loin, mais sa vision l’avantageait, à cents mètres de distances, elle voyait précisément l’embranchement de Bedale Street à sa droite et cette –un peu plus proche- de St Thomas Street à gauche. A cette vitesse, le tournant allait être violent… Et elle comptait en prendre plusieurs, qui s’enchaineraient très vite et où elle avait toute les chances de s’emplafonner dans le décor si elle ne décélérait pas. L’ivresse de la vitesse l’avait gagné et c’était la seule émotion, un tant soit peu forte qu’elle ressentait depuis de trop longues semaines. Ainsi, sous cette emprise, la sorcière maintint aussi bien sa vitesse que son cap… En espérant que sa moto tienne le coup.
La rue arriva et elle se pencha à l’extrême, faisant crisser ses pneus et laissant probablement une belle trace de gomme derrière elle. Elisabeth put voir de très, très près l’asphalte, mais resta concentrée sur sa trajectoire. Elle tourna à Bedale, manquant de prendre le trottoir, redressa et se contraignit à ralentir pour prendre le suivant, d ans le même sens. Elle passa Winchester Walk en frôlant le trottoir de droite cette fois et redressa juste assez vite pour ne pas finir dans la gare. Dans le mur du bâtiment, plus précisément. [Je suis désolée, ça fait 100ans que je dois répondre, mais j’ai eu un passage à vide TT_TT Du coup, j’espère que ça t’ira, ton message était très bien ^^] |
| | | Dray Fox Exilé(e) politique
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Né(e) le : 12/09/1984 Age : 40
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| Sujet: Re: London by Night [Dray] Sam 27 Juin 2020 - 13:20 | |
| [Pas moi qui te jetterais la pierre ^^''' Si tu veux bien, je passe sur la partie course nocturne, je me suis aperçu que ma foi, je n'arriverai pas à écrire quelque chose d'intéressant et qui ferait avancer le schmilblick alors Eli gagne le duel et il vaut mieux passer à la phase suivante. ^^]
Bon, Dray avait jugé ce pilote bien trop rapidement. Parce que bordel, il était doué ! Voilà la conclusion qui vint à l’esprit de l’Américain après que son “adversaire” ait repris la tête de leur course improvisée, première place définitive que Fox eut la sagesse de lui laisser, ce qui l’étonna presque lui même. Mais revenons sur les raisons de cette décision rapide. Oh elles n’étaient pas difficiles à comprendre…
Dans un premier temps, pris par l’adrénaline et l’amusement que lui procurait le fait de courir contre quelqu’un, le New-yorker s’était laissé prendre au jeu et la provocation de la moto rouge avait fait son petit effet. Quand son propriétaire freina devant lui, heureusement que l’aventurier avait de bons réflexes et put modifier sa trajectoire à temps sans avoir eu à freiner, ce qui aurait été en ces circonstances une défaite en soi. Oh, ce défi était complètement stupide au demeurant, on était ben d’accord et Fox serait le premier à le dire quand ses émotions seraient redescendues. Mais pour le moment, le feu de l’action était le plus fort et la manoeuvre du fanfaron écarlate n’avait fait que le piquer un peu plus. Alors ça… Évidemment, en réponse, Fox accéléra à nouveau et doubla au plus près le pilote adverse pour montrer qu’il n’avait pas plus été perturbé que ça par cette tentative de déstabilisation. Pas à un renard borderline à qui on apprenait ces petits tours de passe-passe.
Les deux motards se tinrent donc la jambe, ou en l’occurrence la roue, jusque London Bridge, se doublant l’un l’autre à plusieurs reprises en utilisant l’aspi de son adversaire pour économiser leurs moteurs et donc se réserver de possibles accélérations.
Sauf que. A jouer au con, il fallait bien qu’il ait un couac… En négociant brusquement à gauche comme elle le fit, l’écrevisse coupa en effet la route de Fox qui était justement en train d’accélerer pour le doubler à nouveau et profiter de la ligne droite du London Bridge pour mettre une bonne avance entre son camarade de jeu et lui. Si ce dernier se fichait bien du code de la route, pour le coup, l’Américain aussi. Doubler par la gauche en Angleterre, tous les flics qui étaient à la recherche du troublion, vous diraient que ça méritait une prune salée. Déjà qu’ils avaient dû affoler tous les radars de la ville et fait griller tous les feux tricolores sur leur passage… Et Fox avait été puni pour le coup.
N’ayant évidemment pas les capacités de son adversaire surnaturel et ayant le champ de visuel très réduit à cause de la vitesse atterrante, Fox fut incapable d’anticiper la manoeuvre de l’autre. Son cerveau, par pur réflexe, eut juste le temps d’ordonner le freinage pour éviter une potentielle collision. Déséquilibré tant par la surprise de ce coup de pute de ce guignol que par la perte brutale de vitesse, Fox sentit perdre brutalement le contrôle de l’assiette de sa moto et être incapable de se redresser. La peur le saisit. Il se voyait déjà dans le décor et des flashs de son accident s’imposèrent. Il pensa à Vaughn et les Bakas. Tout cela ne dura qu’une ou deux secondes mais qu’elles furent longues… Mais sans que le New-yorkais ne comprenne pourquoi sur le coup (il découvrirait plus tard que ce n’était rien d’autre qu’une des précautions magiques de ses anges-gardiens), la moto rectifia d’elle-même son point d'équilibre avant la rupture totale et donc l’accident et se redressa d’elle-même. A nouveau maître du véhicule, Dray stoppa alors immédiatement. Il lui fallait quand même quelques instants pour se remettre là…
Oui mais, magie ou pas pour se dissimuler de la police routière moldue et leur technologie, leur petit rodéo avait mis cette dernière sur les dents. Du moins, Fox supposa naturellement que c’était la raison des sirènes qui s’approchaient. Son arrêt ne pouvait pas durer plus de quelques secondes. Il valait donc mieux ne pas rester dans le secteur… Dégrisé par la frayeur qu’il venait d’avoir, il décida qu’il était plus prudent de reprendre immédiatement la route. Il remit les gaz pour rejoindre son garage puisque le son des sirènes se rapprochait et semblait venir tant derrière eux qu’au delà du London Bridge. Sans doute les flics voulaient leur couper la route… D’autant que se poser avec cigarettes et whisky bien tassé ne serait pas un luxe dans l’immédiat… C’était à ces moment-là que le New-yorkais se rendait compte qu’il avait quand même bien changé en dix ans. Cet incident ne l’aurait pas tant marqué par le passé. Ces quelques courtes secondes de pause aurait suffi à souffler et il serait reparti dans le trip. Là, la sensation de malaise était trop tenace pour qu’il puisse se concentrer pleinement à piloter à haute vitesse. Assez de course pour cette nuit… Il vieillissait, bordel…
Un peu amer face à cette constatation, Dray voulut se diriger vers Waterloo Bridge. Étonnement, Fox ne lui en voulait pas à celui-là. Son geste était particulièrement discutable et avait failli l’envoyer dans le décor, certes, mais ils avaient été deux à faire les cons et si lui n’avait pas décidé de doubler par la gauche à une vitesse beaucoup trop élevée, s’il n’avait pas décidé surtout connement de jouer cette partie, ce ne serait pas arrivé. Par contre, c’était sa moto qui lui faisait se poser des questions ! Parce qu’il n’avait pas rêvé, une force étrangère avait rectifié le tir, il en était persuadé. Il aurait dû logiquement se manger l’asphalte…
Quelle ne fut pas sa surprise de retrouver au détour d’une rue le pilote en combinaison rouge. Pas de doute à avoir, sa silhouette fort voyante sous l’éclairage public et sa bécane étaient reconnaissables. Fox qui pensait qu’il ne reverrait jamais cet inconnu qui devait avoir mis les voiles, bien content de sa victoire en constatant qu’il l’avait semé, voilà que le hasard voulût qu’ils se croisent encore. Mais pour l’Américain, plus question de course. Par contre, à présent, sa curiosité était piquée. Il reconnaissait sans réserve sa défaite et par conséquent, se sachant bon pilote, le New-yorkais avait bien envie de savoir à qui il avait affaire. La personne valait peut-être le coup d’être rencontrée, finalement. Ce n’était peut-être pas un tant m(as-tu vu que ça… Les apparences…
Fox accéléra donc pour se remettre à niveau de l’inconnu et fit le signe de salut des motards, puis celui de la demande de pause pour raison de soif avant de montrer un changement de direction, direction qu’il emprunta à vitesse plus mesurée en tournant à gauche après l’avoir doublé. En somme, il venait d’inviter son “adversaire” à le suivre pour prendre un verre et par la même s’éloigner définitivement des flics, apparement vexés de leur petit rodéo. Doué pour le pilotage qu’elle était, cette personne devait forcément connaître ce langage. Et à présent qu’il était redescendu d’un niveau et qu’il avait pris le temps de communiquer à ses côtés, curiosité supplémentaire, il se rendit compte que la silhouette sous la combinaison était bien fine et dessinée en courbe…
Restait à voir si Dray n’avait pas fait erreur et si ce ou plutôt cette pilote acceptait son offre.
Constatant son choix, l’Américain prit la direction de sa planque, un vaste hangar dont la porte s’ouvrit automatiquement à son approche et s’éclaira à l’entrée de la moto, laissant apparaître une collection de véhicules regroupant tous les grands noms de la mécanique automobile à deux ou quatre roues dans leurs grandes oeuvres, luxe et vitesse, mais aussi quelques pièces anciennes bien choisies.
Dray se gara rapidement à côté d’une place clairement libre pour un autre véhicule et enleva son casque, plutôt satisfait. Cette soirée n’avait décidément pas manqué d’intérêt.
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| Sujet: Re: London by Night [Dray] Lun 10 Aoû 2020 - 12:02 | |
| Ce petit rodéo mécanique lui plaisait bien. A vrai dire, Elisabeth sentait monter l’adrénaline comme peu de fois elle l’avait connu. Elle se sentait revivre et c’est avec un certain bonheur qu’elle savait maintenant quoi faire pour ressentir à nouveau. La vitesse, le besoin réel de devoir s’échapper combiné à cette petite course d’orgueil était un cocktail soit dangereux mais très enivrant ! Sentant le sang s’affoler chez son adversaire, quand il se rapprochait d’elle, elle était bien certaine qu’il s’amusait lui aussi comme un petit fou. Il tenta de la suivre, même quand leur moto prit un angle qui aurait été mortel pour n’importe quel Moldu et à peine moins dangereux pour un sorcier. Par une force surnaturelle, la Yamaha se redressa, mais c’était sans surprise pour Elisabeth… Cela le fut moins quand elle vit dans son rétro, la moto de ce cher m’as-tu-vu en faire autant ! Sous son casque, elle fit les yeux ronds. Il n’y avait pas trente-mille solutions, comme ce n’était pas un autre vampire, c’était forcément un sorcier.
Sauf cas rares et très particuliers, on ne pouvait pas tricher avec la gravité, peu importe le degré de maîtrise du pilote… Voilà qui devenait intéressant ! Pourtant, loin d’essayer de la rattraper en se targuant d’avoir réussi une prouesse sur sa moto trafiquée, l’autre pilote s’arrêta net. Pourquoi ? Mais Elisabeth n’avait pas le temps d’y songer, car elle dû négocier une série de virage et le bâtiment de la gare passa très près d’elle. Forcée de décélérer si elle ne voulait pas se manger le mur, elle pouvait certes tricher avec la gravité, mais elle n’était pas non plus un fantôme et sa moto non plus, c’est en calmant le moteur de sa Yamaha qu’elle entendit les sirènes furieuses des moldus se rapprocher. Elle était certaine qu’elles étaient plus nombreuses que lorsqu’elle avait clandestinement quitté la boutique… Si l’autre s’était fait attraper, elle devait se dissimuler maintenant. Elisabeth força sur le freinage en prenant garde à ne laisser aucune trace de pneu sur le goudron.
Elles se rapprochaient. Ce fut au moment où elle poussait sa moto qu’elle vit arriver le second pilote. Mais qu’est-ce qu’il faisait encore là celui là ? Alors que l’adrénaline ne l’avait pas quittée, le pilote lui sembla beaucoup plus calme. Avec un sourire narquois et amusée, elle pensa qu’en bon mortel, voir de si près l’asphalte avait dû le calmer un peu… C’était à qui avait eu les nerfs les plus solides ! Mais bon, à la base, c’était les flics qu’elle fuyait, elle aurait bonne mine, si elle se faisait coincer parce qu’elle avait fanfaronné avec un motard quelconque au passage ! Il lui fit un signe. Elle ne savait pas trop ce qu’il voulait, elle n’était pas motard, mais à sa façon de conduire, lui l’était peut-être ! Si elle en jugeait par ce qu’elle ressentait à son propos, il ne semblait plus vouloir concourir. Il la contourna, de manière disons plus courtoise que ce qu’elle avait pu faire, ce qui ressemblait d’avantage à une invitation qu’au sale coup qu’elle lui avait fait !
Il ne lui en tenait donc pas rigueur. Ce serait peut-être l’occasion de semer les flics une fois pour toutes, s’il était sorcier, les moldus ne pourraient pas le suivre lui non plus. Elisabeth se laissa tenter et suivit le pilote, tout en gardant à l’œil, ou plutôt à l’oreille, les sirènes qui se faisaient de plus en plus sonores. Il leur fallut assez peu de temps, tout en promenant les flics dans leur sillage, pour atteindre un hangar, qui révéla, dès que la porte fut ouverte, une collection de véhicules qui en aurait fait baver plus d’un ! Les hommes et leurs machines… Le pilote se gara rapidement et en entendant les alarmes toutes proches, Elisabeth descendit de sa Yamaha d’un bond souple et éteignit précipitamment toutes les sources de lumières. Comme avalée par les ténèbres, elle poussa la moto rouge dans l’ombre et disparu elle-même en se collant contre le mur. Les flics passèrent en trombe sans même les voir. La sorcière les suivit du regard, derrière son écran et constata qu’elle ne s’était pas trompée. Soit il faisait sombre, mais auraient-ils pu manquer une porte de garage grande ouverte, même tout phares éteints ?
Elle n’aurait probablement même pas eu besoin de se cacher. Selon elle, le garage devait être ensorcelé, ou bien, les flics étaient vraiment mauvais ou alors, ils ne s’attendaient certainement pas à ce qu’ils se soient arrêtés aussi proche d’eux… Elisabeth n’en savait rien. Certaine que les moldus ne reparaîtraient pas, Elisabeth attrapa sa moto et la gara à son tour, à côté de l’autre. Le pilote avait déjà enlevé son casque et révélait un visage qui lui était à la fois inconnu et familier. Tiens c’était bizarre, elle avait l’impression de l’avoir déjà vu quelque part… Bien qu’il ne puisse le voir, elle le dévisagea un instant, avant de retirer son propre casque. Elisabeth n’avait pas peur d’être reconnue, ses activités en dehors de Poudlard ne regardaient personne (et on le lui avait assuré…) et puis, il n’y avait pas eu de casse. En ce qui concernait leur petite course-poursuite en tout cas. Son casque laissa retomber ses longs cheveux blancs en cascade. C’était le problème avec les cheveux et les casque de moto… Difficile de les faire tenir correctement jusqu’au bout. Ses yeux couleurs d’orage balayèrent le garage d’un œil appréciateur.
« Jolis jouets. » Dit-elle simplement.
Il y avait de tout et, clairement, rien qui n’était dans ses moyens ! Mais qu’à cela ne tienne, elle aussi avait une pièce de collection, sans doute pas aussi tape-à-l’œil que les autres, mais Elisabeth ne l’aurait échangé pour une autre, pour rien au monde.
« Elisabeth. Je peux connaître le nom de mon rival ? »
Avec un demi-sourire légèrement enjoué, elle voulait mettre à l’aise la personne qui aurait pu la battre à leur jeu stupide, s’il avait eu le cran de poursuivre. Mais elle n’ignorait pas qu’elle partait avec un avantage considérable sur lui, elle n’avait en effet pas à craindre de se tuer sur un accident de la route… Et d’ailleurs, elle se sentait elle-même relativement mal-à-l’aise à l’idée d’être seule avec un mortel, dans un tel endroit. Ce n’était pas pour elle, évidemment… Mais de toute façon, quelque chose lui susurrait à l’oreille qu’elle n’aurait pas été plus à l’aise en société qu’en tête-à-tête.
Elle savait aussi qu’elle devrait apprendre à faire avec et à passer outre, car si tout allait bien, dans quelques semaines, une foule d’élèves envahiraient Poudlard. Des élèves a qui elle devrait donner des cours et comme tout Professeur, qu’elle devrait surveiller. Même si elle avait un doute là-dessus ! Il était plus que probable qu’on ne lui confie plus aucune garde ! Qui aurait assez confiance pour laisser un vampire déambuler librement dans les couloirs la nuit ? Elisabeth se passa une main dans les cheveux et fouilla dans ses poches pour en retirer deux élastiques. Elle les noua autour de ses cheveux, en deux couettes basses et remonta de son cou son bandeau noir sur sa tête. |
| | | Dray Fox Exilé(e) politique
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| Sujet: Re: London by Night [Dray] Mar 6 Oct 2020 - 18:19 | |
| [Excuse-moi pour l'attente ! C'est nawak ! *a eu un mois de septembre infernal mais c'est pas une raison*]
Le garage où Dray emmena sa visiteuse imprévue était bien ensorcelé en effet. Et à vrai dire, il l’était à tel point que sans son propriétaire pour montrer la voie, Elisabeth ou n’importe qui aurait été incapable de le retrouver. Tant que l’Américain ne l’avait pas volontairement choisi en son fort intérieur à l’instant T, on ne voyait qu’un hangar abandonné, en ruines, et une force inconnue vous incitait à vous en éloigner. Un repousse-n’importe qui en somme. Une fois qu’elle aurait quitté la place, il n’en resterait plus que le souvenir, à moins que Fox ne décide du contraire. Et seul lui pouvait de toute façon en ouvrir les portes, et par utilité, puisque cela lui évitait de s’arrêter, c’était à sa simple approche. Donc pour quelques minutes ou quelques heures, tout dépendrait de la suite de l’entrevue, la vampire serait une privilégiée. Et elle ne pouvait pas trouver meilleure planque ou rarement, le temps que les poulets rentrent à la basse-cour !
Dray ignora totalement les sirènes de police donc, on s’en doute, contrairement à son ex-concurrente et alla simplement garer sa Kawazaki à sa place attitrée parmi toutes les mécaniques parfaitement rangées. Il était satisfait de voir que l’autre pilote avait accepté l’invitation, même s’il ne se doutait pas qu’elle n’avait en fait fait que deviner ses intentions sans comprendre ses gestes. Détail que tout cela. Il allait pouvoir assouvir sa curiosité et pourquoi pas se faire une nouvelle connaissance. Amie, ce n’était pas pour tout de suite connaissant la méfiance de l’animal mais par les temps qui couraient, ajouter à son réseau un peu de cordialité ne faisait pas de mal.
S’il lui tenait rigueur de l’incident durant la course ? L’ancien Fox oui, cela aurait été le cas. Celui des derniers mois, non. On avait déjà expliqué le cheminement de pensées du New-yorker mais on pouvait aussi ajouter un maillon fort simple. Depuis quelques temps, il avait vraiment d’autres choses à gérer de plus sérieux que ces conneries. Pas mal de choses lui passaient donc au dessus de la tête, même si sur le coup, elles griffaient. Et puis, comme Elisabeth le soulignait si bien, dans le fond, il n’y avait pas eu de casse. Alors pourquoi s’en faire ?
Fox attendit patiemment que son invitée le rejoigne en refaisant le plein de sa bécane. L’allure de la pilote confirma l’impression fugace qu’il avait eu à la fin de leur chevauchée sur son genre, même si dans le fond, cela ne faisait pas beaucoup de différences. Par contre, là où Dray fut surpris, ce fut quand elle retira son casque !
“Professeur Deirdre !”
Si Elisabeth ne l’avait pas reconnu, clairement lui oui ! Ca faisait un moment qu’il trainait à Poudlard et en plus, en tant que donateur très régulier de Poudlard, il ne se cachait pas de vouloir connaître le tiers et le quart quant à la vie du château. Et puis il était curieux, homme parfaitement constitué, et ma foi, la professeur de Soins aux créatures magiques était fort jolie à son goût. Oh, il n’était pas intéressé par la bagatelle, non, mais ce n’est pas parce que vous ne voulez pas manger dans un resto que vous ne pouviez pas lire le menu, hein… Et en plus depuis quelques temps, elle dégageait quelque chose de… particulier. Une aura mystérieuse en quelque sorte. Bien assez pour que Fox ait rangé dans un coin du fourre-tout qui lui servait de cerveau le portrait de la dame.
“Merci !” répondit-il simplement à la mention des “jouets” avant de refermer le réservoir de sa bécane.
“Une de mes rares lubies de play-boy plein aux as.” ajouta-t-il finalement avec son sourire hâbleur, presque insolent, mais complètement factice qu’il affichait à longueur de temps avec le tout venant.
“Joli bébé, quoi qu’un peu trop rouge à mon goût.” retourna-t-il en désignant d’un mouvement du menton la monture de son interlocutrice surprise. Il ne jurait après tout que par le noir ou le gris, la plupart du temps, comme le démontraient les véhicules qui les entouraient.
Le fait qu’Elisabeth lui donne son prénom lui fit saisir le décalage qui existait sur la connaissance qu’ils avaient l’un de l’autre. Il se présenta donc à son tour, expliquant au passage sa réaction de surprise.
“Dray Fox. On se connaît, de vue au moins. J’ai été un ancien élève de Poudlard et il m’arrive encore régulièrement d’être dans les murs pour diverses raisons. Vous êtes une pilote admirable ! Et je sais de quoi je parle. Un verre ?”
Et toujours le même sourire, comme si rien ne pouvait toucher le faraud qu’il était. Visiblement, Dray n’avait pas besoin d’invitation pour paraître à l’aise. Après tout, cette façade était une carte maîtresse de sa profession et un aspect de sa personnalité qu’il cultivait de toute façon depuis l’adolescence. Et en plus, il était sur son terrain. Il était loin de se douter qu’il n’avait pas affaire à une sorcière ordinaire de toute façon. Changerait-il sa façon d’être s’il savait ? … Non. Umi et Val étaient forcément au courant, les connaissant, on ne leur faisait pas prendre des vessies pour des lanternes ! Et si elles acceptaient la situation( à sa connaissance en tout cas aucun nouveau prof de SCM n’était attendu à la rentrée) alors c’était qu’elles jugeaient qu’Elisabeth n’était pas un danger. A sa décharge, l’Américain était loin de connaître le “contrat” qui liait Val à la jeune femme.
“Votre Yamaha a un sacré punch ! Vous devez la bichonner pour qu’elle ait un tel répondant. Améliorée magiquement aussi je suppose ? Ma Kawaki est la meilleure du marché et vous m’avez donné du fil à retordre. Je ne me serai jamais douté que vous pilotiez. Les sorciers sont rares dans cette catégorie.” ajouta finalement le New-yorker en se dirigeant vers ce qui ressemblait à un bar tout équipé très 50’s pour se servir un soda et inviter la jeune femme à prendre place sur l’un des tabourets ou le canapé non loin.
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| | | Elisabeth Deirdre Professeur de SCM
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| Sujet: Re: London by Night [Dray] Mar 22 Déc 2020 - 14:45 | |
| [Pardon je mérite le fouet TT_TT]
Cherchant dans sa mémoire où elle avait bien pu voir ce visage, car elle était certaine de le connaître, elle fut surprise de constater, par l’étonnement de son hôte, que celui-ci la connaissait très bien, assez pour connaître sa profession en tout cas ! Et puis, étaient les personnes à l’extérieur de Poudlard qui l'appelaient “Professeur”, peut-être n’en avait-elle pas le profil… En tout cas, il savait. C’était donc probablement un ancien élève ou…
« Oui ? »
Elisabeth était Professeur depuis pas mal d’années maintenant, mais elle mentirait si elle prétendait se souvenir de tous les élèves qu’elle avait eu. Certains oui, car ils sortaient du lot, d’une manière ou d’une autre… Mais elle devait avouer aussi que dans un sens, ses élèves n’étaient pas son principal problème ces derniers temps. Ils l’étaient et ils ne l’étaient pas. Leur identité en tout cas… Inacapable de remettre un nom sur le visage du pilote, elle laissa la conversation s’orienter sur leurs bécanes. Il refermait le réservoir de la sienne, laissant penser à Elisabeth qu’à un moment elle devrait faire de même. Elle eut une petite réaction amusée, à la mention de son statut de gosse de riche et le reproche qu’il fit à sa propre moto, sur sa couleur. Cependant, des “gosses de riches” n’étaient pas légion à Poudlard… Elle commençait à soupçonner son identité, quand il lui épargna son effort de mémoire.
Dray Fox ! Avec une maîtrise qui lui demande un effort conséquent, Elisabeth cacha sa surprise, tout en sentant un un gros malaise s’emparer d’elle. Comme un vide vertigineux, elle réalisa que ce généraux donataire pouvait être un énorme problème… Il n’invistissait certainement pas dnas l’école sans savoir dans quoi il mettait les pieds. Ce malaise se changea en une sorte de mal être quand, si proche d’elle, elle put commencer à sentir le flux et le reflux sanguin de Fox, bien qu’il se soit calmé depuis quelques minutes… Elisabeth sauta sur l’occasion de parler de sa moto, dans l’espoir, peut-être de tromper son stress et ses appréhensions. Elisabeth repoussa une mèche de cheveux pour tromper son malaise, ses yeux violets glissants vers sa superbe moto.
« Je ne trouve pas. Elle est parfaite ! » Après tout, c’était la sienne ! Et puis, Elisabeth avait une personnalité plutôt extravertie.
« En effet, et c’est presque une pièce de collection. Non, ça aurait été criminel de faire ça ! Cette Yamaha a servi au tournage du film Tomb Raider de 2001 ! Je l’ai retrouvée en morceaux et je l’ai remontée et réparée pièce par pièce.
Elle est aux petits soins c’est vrai, ce n’est que grâce à ça qu’elle est capable de tout donner quand je le lui demande. »
Elle parlait de la Yamaha comme d’un être vivant.
« Merci. C’est un moyen plaisant de se déplacer et puis, il n’est pas nécessaire de la cacher. Je ne m’attendais pas non plus à croiser un sorcier… Encore moins un résident de Poudlard... »
Acceptant le verre que lui offrit Fox, Elisabeth alla s'asseoir au bar, avec une posture décontractée comme à son habitude, voire légèrement désinvolte. Elle saisit le verre et l’avala d’un trait, avant de reposer le verre. Elle ne s’attendait pas à ressentir les effets de l’alcool. Même en vidant le comptoir.
« Vous pilotez depuis longtemps ? » Les sens aux aguets, son ouïe fine ne percevait plus les sirènes moldues.[/color]
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| | | Dray Fox Exilé(e) politique
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| Sujet: Re: London by Night [Dray] Dim 3 Jan 2021 - 13:45 | |
| [J'attends depuis plus d'un an sur certains topics, ce n'est pas moins de trois mois qui vont me défriser. Alors, pas de problème, mam'zelle, on range les engins de torture ! XD]
Gosse de riche, cela avait été vrai, il fut un temps. Mais à présent, le play-boy devait surtout son argent à son travail (où il dépassait en plus trop souvent les 50 heures semaine...) et ses investissements. Enfin, passons. Même à la moitié de la trentaine, l'ombre de son père était toujours derrière Dray, il était habitué à cet état de fait.
Si Elisabeth pensait avoir réussi à cacher complètement son malaise à son interlocuteur, désolé mais c’était une erreur. Entrainé à lire les micro-expressions tous les jours avec Vaughn et Seiki, ses meilleurs amis “princes des glaces”, comme il les surnommait affectueusement, apprentissage enseigné des années auparavant par son amie Djenesa, escroc talentueuse, Fox ne pouvait pas ne pas voir l’effort immense de la jeune femme pour tenter de dissimuler ses émotions, et ce geste dissimulateur de remettre en place une mèche ne fut qu’une confirmation de plus. Les secrets de la communication non verbale n’en étaient plus depuis longtemps pour l’Américain qui se devait de les maîtriser parfaitement dans sa profession. Il ne soupçonnait pas par contre à quel point le malaise de la jeune femme était grand. Eli pouvait être, en un sens, rassurée. A ses yeux, elle avait juste tiqué.
Sauf que savoir qu’il y avait un problème ne renseignait pas plus que ça le trentenaire. Il ne comprenait pas pourquoi son identité était source d’un quelconque trouble.
“Visiblement, vous vous souvenez de moi et pas en bien. J’espère ne pas vous avoir causé du tort d’une quelconque façon. Si c’est le cas, je m’en excuse.” répondit-il donc avec nonchalance en reposant le bidon d’essence à présent vide contre le mur le plus proche. Fox était après tout un homme d’affaires obligé parfois de casser des œufs pour obtenir des résultats, même s’il faisait son maximum pour limiter les dégâts, contrairement à son père qui avait licencié à tour de bras de son temps, sans états d’âme et sans aucun plan de reclassement. Et l’effet domino lui revenait parfois comme un boomerang dans la face. Cela n’aurait pas été la première fois qu’il rencontrait quelqu’un qui lui en voulait parce qu’il avait dû mettre au chômage un membre de sa famille par exemple… Oh, il ne fallait pas prendre l’attitude du PDG pour de l’indifférence. Simplement, s’il y avait eu tort, Dray n’y pouvait plus rien au moment T, surtout en ignorant les détails, à part s’en excuser. Il pourrait toujours tenter de réparer après. Et puis, peut-être aussi que le trouble de la jeune femme n’avait rien à voir. Donc, pour le moment, il ne voyait pas l’intérêt de se mettre la rate au court-bouillon.
“Vous avez de l’essence à disposition au fond du hangar.” dit-il d’ailleurs courtoisement à son invitée en se redressant et en désignant l’endroit d’un geste du bras où, en effet, on voyait des dizaines de bidons identiques alignés en pile contre un mur. Il changeait donc brusquement de sujet en répondant sans le savoir à la pensée de la jeune femme.
Et pour continuer sur sa lancée, Fox émit son opinion sur la moto de la professeur en soins aux créatures magiques. Reproche était un bien grand mot. Il l’énonca en levant les mains dans un signe de reddition avec un amusement clairement affiché devant l’exclamation de la jeune femme, bien décidée apparemment à défendre sa monture.
“Ola Calamity Jane, je m’incline. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas.”
Dray écouta avec attention les explications d’Elisabeth sur les origines de l’engin et émit en réponse un sifflement d’admiration.
“C’est une pièce de collection !” corrigea-t-il avec certitude. “Je connais plus d’un cinéphile qui paierait une fortune pour posséder une relique de film, aussi… critiqué soit-il.” … pour ne pas dire mauvais, à entendre les plus acerbes d’entre eux…
L’Américain s’accroupit à côté de la Yamaha pour en examiner le flanc et le moteur avec attention.
“Vous avez fait du bon travail.”
Quand on entendait Elisabeth, il était évident qu’elle avait une réelle affection pour sa moto. Elle lui attribuait presque une âme. Cela en était touchant. Dray comprenait. Il avait cette même perception quand il parlait des instruments de musique et encore plus du piano de sa mère. Cette moto était un trésor pour la sorcière, cela ne faisait aucun doute.
“Vous tenez énormément à cette moto.” constata le PDG sans jugement, exprimant simplement l’évidence avant de se redresser et de complimenter son invitée sur ses talents de pilote et se diriger vers le bar.
“Je comprends que vous n’ayez pas voulu la trafiquer magiquement. Dans ces conditions, vos talents de pilotage sont d’autant plus méritoires. Qu’est-ce que je vous sers ? Coca light, eau pétillante ou non, bieraubeurre, Ogden's Old Firewhisky ou irlandais Family Casks, vodka Kauffman, téquila Anejo, gin 44° N avec ou sans tonic, rhum vieux A.H Riise.”
Visiblement, l’alcool apparaissait comme la deuxième lubie du play-boy car vu les propositions, ce n’était que du millésimé de première qualité. Quand Dray Fox buvait, ce n’était pas n’importe quoi (même quand il se torchait, ce qui était du gâchis dans ces cas-là, il le reconnaissait). Mais, c’était plus compliqué que cela. A la manière très neutre qu’il usa pour énumérer les options offertes, il ne s’en vantait aucunement, c’en était dissonant. Il informait simplement Miss Dreidre de ces choix, où elle mettait les pieds exactement, car il avait énuméré l’eau ou le soda exactement de la même manière. Pour peu qu’on ait des préférences très précises, on pouvait ne pas aimer un whisky particulier mais en aimer un autre.
Cette “normalité de l’anormalité” pouvait être dérangeante pour le “commun des mortels”, c’est à dire en l’occurrence tous ceux qui n’avaient pas des fonds presque… sans fond, pardonnez le jeu de mots douteux. Ses amis le lui avaient déjà signalé. De par son argent, et malgré qu’il ait les pieds bien sur terre, le monde de Fox n’était pas le même que le leur, c’était incontournable. Il suffisait à la jeune femme de regarder autour d’elle pour s’en rendre compte après tout… Cette liste n’était qu’un détail qu’on pouvait louper si on n’y connaissait pas grand-chose en matière d’alcool, comme les tenues de Dray toutes griffées jusqu’à la plus simple, même sa tenue de moto. Fox n’en faisait pas étalage (sa collection de véhicules était après tout très bien planquée), il achetait simplement le meilleur puisqu'il n’avait pas besoin de se restreindre mais donc le luxe se cachait et transpirait partout, forcément.
Mais par conséquent, aux yeux du connaisseur qu’était Dray en matière de spiritueux, il était limite sacrilège de voir la professeur liquider son verre en une fois. Mais comme il arrivait parfois à Fox d’en faire autant quand ses démons toquer à la porte, il n’en dit rien. Il se contenta d’un détaché :
“Je vous ressers la même chose ?”
D’un point de vue extérieur, il était intéressant de comparer l’attitude désinvolte presque identique des deux protagonistes qui y cachaient bien des choses. Celle de Dreidre piquait la curiosité de Fox pour laquelle il ne fallait pas grand chose. Peut-être parce qu’il y voyait son reflet, mais l’expérience lui avait appris que la plupart du temps, la désinvolture était bien souvent un masque. Mais avant qu’il ne puisse le faire, Elisabeth posa une question et l’Américain ne vit pas de raison de ne pas y répondre.
“J’ai touché à ma première moto à quatorze ans. C’était une Honda Fireblade 98 d’un propriétaire qui trouva très amusant d’apprendre à piloter à un gosse maladivement épris de liberté et de sensations fortes. Depuis, je suis devenu accro et je peux passer des heures à conduire. Et le manque se fait vite sentir”
C’était les premiers pas de Fox dans l’illégalité en même temps que la mauve douce et le cannabis, ce dernier fourni par la même personne d’ailleurs et ses amis. Mais ça, c’était une autre histoire. Encore que… vu comment il en parlait, la moto était bien une drogue parmi les autres.
Cela faisait déjà plusieurs minutes que Fox avait oublié les flics, lui. Certainement parce qu'il ne se sentait pas concerné outre mesure par leur présence, n'ayant finalement que maltraiter un peu le code de la route, ce qui n'était pas inhabituel pour lui.
“Et vous-même ? J’avoue que pour le coup, quand on dit que le monde est petit, on ne peut pas faire meilleur exemple. Mais je ne suis plus vraiment un résident de Poudlard. Je suis davantage un squatteur toléré par la direction aujourd’hui.” plaisanta l’Américain sur son statut au sein de l’école. Après tout, si la plupart de ses amis, Vaughn le premier, et son frère n’y vivaient pas, il aurait mis les voiles depuis longtemps. Les donations qu’il faisait en son nom propre étaient d’ailleurs avant tout un loyer, en plus de celles qu’il dissimulait sous ses divers noms d'emprunt qui, elles, étaient réellement l’expression de son caractère philanthrope. |
| | | Elisabeth Deirdre Professeur de SCM
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| Sujet: Re: London by Night [Dray] Ven 5 Mar 2021 - 16:34 | |
| Le deuxième verre offert ne lui fit pas plus d’effet que le premier. Elle s’y attendait et n’en était pas surprise, ce qui était assez dommage. Un simple coup d’oeil sur le bar permettait de savoir, même pour quelqu’un qui ne s’y connaissait que peu, de voir qu’il ne s’agissait pas, au minimum, des marques qu’on voyait partout ailleurs. D’un autre côté, cela lui évitait certainement de devenir une alcoolique notoire, qui aurait espoir d’oublier. Il y avait peu de chance que cela se produise. Elisabeth joua un instant avec son verre, avant de le reposer et de décider qu’il ne serait pas nécessaire d’enfiler les verres d’alcool les uns derrière les autres et surtout pas devant Fox. Un Professeur alcoolique, ça ne faisait pas bonne réputation, autant pour elle que Poudlard…
« Non, mais ce n’est pas facile d’oublier la personnalité la plus riche du château. »
dit-elle avec un certain détachement. Et surtout une des plus influentes.
D’ailleurs, si elle n’était pas prise pour une alcoolique, Fox devait la prendre pour quelqu’un de dangereux à conduire comme ça. Alors d’accord, il avait décidé de la provoquer, alors peut-être qu’il ne la ramènerait pas trop sur ce sujet non plus… Mais voilà, sa conduite était dangereuse, si bien qu’elle avait failli l’envoyer s’étaler sur l’asphalte, en toute connaissance de cause. Est-ce que d’une manière ou d’une autre cela pouvait nuire à son travail ? Elisabeth reporta son regard sur Fox. A croire ce qu’elle voyait, non. Pas plus qu’il ne lui tenait rancune, à moins bien sûr qu’il ne le lui cache. Elle esquissa cependant un demi-sourire, quand il lâcha les armes. Calamity Jane ? Elle espérait que sa fin, ne serait pas aussi triste ! Oubliant un instant son état, elle laissa Fox complimenter sa bécane et ses talents de pilote. Enfin talents… Elle ne savait pas si on pouvait appeler ça du talent, mais bon, un compliment était toujours agréable à prendre !
« Merci. » dit-elle après avoir écouté les explications de Fox. Pendant ce temps, elle avait observé un peu la pièce. Il lui paraissait évident qu’il avait eu une enfance dorée. A quatorze ans, elle n’aurait certainement jamais pu aller faire un tour sur quoi que ce soit… Leur enfance, leur vie entière était bien différente… Elisabeth s’imaginait plutôt une vie facile, où il n’aurait eu qu’à claquer des doigts pour avoir ce qu’il voulait. Pour sa part, elle n’avait jamais rien eu qu’elle aurait voulu, personne de sa famille ne l’avait jamais comprise de toute façon. Mais elle n’était pas du genre à vivre dans le regret. Elle laissait son enfance là où elle était et préférait rester dans l’instant présent. De toute façon, il n’y avait plus que ça qui comptait. Et d’ailleurs, présentement, elle n’entendait plus les sirènes des Moldus et pu se détendre un peu. C’était un problème de moins. Elle regarda Fox droit dans les yeux.
« Non, pas depuis longtemps, J’ai mis des années à la remonter. Plus parce que je l’ai prise sur un coup de tête, sans rien y connaître. » Et le manque, voir l’absence de moyen par certains moments… Mais elle l’aimait d’autant plus, cette moto, qu’elle avait mis du temps à la restaurer, qu’elle l’avait frustrée, sans pouvoir obtenir tout de suite ce qu’elle voulait.
« Un généreux squatteur tout de même ! » Sans le quitter des yeux, elle essayait de lire un peu mieux Fox, plutôt que de regarder le fond de son verre. Elle essayait aussi de faire abstraction du reste, mais la peur de sentir à nouveau la soif de sang planait toujours au-dessus d’elle. Elle ne put s’empêcher d’ailleurs, de songer que la nuit avançait rapidement…
Un squatteur toléré… Ce point les rapprochaient peut-être finalement, c’était un peu ce qu’elle ressentait, tout juste tolérée, pour le moment. Avec un geste qu’elle voulait décontractée, elle mit la main dans sa poche, s’assurant que les pierres précieuses y étaient toujours, c’était le cas. Au moins, avec leur revente, elle avait moins de soucis à se faire pour quelques temps. En le regardant et en l’écoutant, elle se reconnut un peu. Il était certain que la moto allait devenir vite un passe-temps dont elle ne pourrait se passer… Les sensations qu’elle avait retrouvé l’avaient apaisée pour le moment et il était certain qu’elle y reviendrait.[/color]
« Et vous transgressez souvent le code de la route pour une course aussi dangereuse ? Mais je suppose que je dois m’excuser, d’avoir failli vous envoyer manger le bitume. Même si vous avez triché. » Elle s’était remise à faire des ronds avec le fond de son verre et le reposa d’un coup. Elle se moquait un peu de lui, mais elle aurait été dans un bel embarras si elle l’avait blessé.
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| Sujet: Re: London by Night [Dray] Dim 7 Mar 2021 - 12:59 | |
| Quand Elisabeth signifia qu’il ne lui avait causé aucun tort mais qu’elle avait simplement réagi parce qu’il était riche, Dray haussa les sourcils, pour le moins intrigué et surtout sceptique. Sa fortune réglait plus de problèmes qu’elle en posait et par conséquent, le trentenaire ne voyait pas pourquoi son interlocutrice s’était sentie troublée par son identité. Et il ne voyait aucune raison de ne pas chercher à comprendre.
“Il n’y a pas de quoi tiquer pour ça alors c’est quoi, le réel problème ?”
Ce n’était pas l’Américain qui allait jouer les cafteurs si la Professeur voulait vider ses bouteilles. Enfin, au moins, ce ne serait pas de l’alcool gâché, c’était ça de pris. La dangerosité de Deirdre parce qu’elle s’asseyait autant que lui sur le code de la route ? Sérieux, si Fox la ramenait sur l’un de ces deux sujets, c’était l’hôpital qui se foutait de la charité, vu les purges qu’il pouvait se prendre quand quelque chose ne tournait pas rond, sa tendance naturelle à être accro à n’importe quoi et donc l’alcoolisme (dans lequel il avait failli d’ailleurs tombé au début de sa dépression) et vu qu’il roulait plus souvent à 120 ou 130 que dans les clous. Mais il pouvait tout de même comprendre que la réputation, même si c’était quelque chose de surfait dans le fond, était tout de même une pièce maîtresse de l’échiquier, il en savait quelque chose. Après tout, cette donnée était une partie essentielle de sa profession.
Mais la preuve que c’était quand même surtout des conneries, c’était qu’il n’avait une influence que minime dans les affaires de Poudlard. La jeune femme se montait le bourrichon, clairement et la réputation de l’Américain était parfaitement exagérée. Il donnait un coup de main pour garder l’école à flots en période de crise, point barre. Il influençait que dalle et n’avait finalement que peu de poids avec les décisions de la Direction, du Conseil ou encore mieux du Ministère. Ou plutôt, il ne cherchait pas à en avoir. Si jamais les choses devaient mal tourner, en particulier si Malfoy décidait de sérieusement emmerder le monde, ou si Vaughn par sa position d’émissaire du Conseil avait des ennuis, il ne se gênerait alors aucunement à se révéler et essayer de faire pression ou levier en faveur d’Umi, Val et de son compatriote. Mais pour l’instant, il était juste un donateur anonyme.
Dray ne pouvait pas s’empêcher de trouver des surnoms à ses interlocuteurs, ça allait plus ou moins vite et s’il ne le gardait pas pour lui, généralement, c’était qu’il considérait que vous ne risquiez pas de le desservir. Et vu la manière de conduire très… énergique et cavalière de la jeune femme, il trouvait que la comparaison avec la plus célèbre femme de l’Ouest, connue pour son caractère bien trempé, lui allait plutôt bien. Et puis, il avait réussi à lui tirer un petit sourire, c’était ça de pris parce qu’Elisabeth Deirdre lui était toujours apparue comme quelqu’un d’assez froid. Évidemment, il ignorait tout de son passé qui couperait l’envie de rire à n’importe qui, encore plus les derniers évènements. Il était simplement satisfait de voir quelqu’un apparemment peu porté sur l’expression de ses sentiments ou peu accoutumé aux émotions positives réagir dans le bon sens à ses conneries.
Et oui, talents. Elle avait réussi à le contrer sur un terrain où il était particulièrement à l’aise par l’expérience. Bon, évidemment, il ne pouvait pas se douter que les pouvoirs vampiriques de la jeune femme avaient dû aider. Mais, donc, du point de vue de l’Américain, elle ne devait ses compétences qu’à elle-même, forcément.
Dray avait-il eu une enfance dorée ? D’un point de vue uniquement pécuniaire, sans aucun doute et il ne le niait absolument pas. Il avait eu tout ce qu’il voulait matériellement. Pour le reste… Il préférait laisser les gens à leurs préjugés et la vérité ne les regardait absolument pas, de toute façon. Il ne voyait aucun intérêt à perdre de l’énergie à se défendre sur ce point. Pourquoi d’ailleurs cela devait-il lui être reproché ? On ne choisissait pas d’où l’on venait. Son père était richissime et il avait eu accès à cette manne sans effort, c’est vrai. Mais les gosses de riches n’avaient pas demandé à avoir cette chance et ceux qui étaient nés dans le ruisseau n’avaient aucunement mérité cette malchance. La distribution des cartes de la vie était tout ce qu’il y avait de plus injuste et personne n’y pouvait rien alors Fox comprenait mal pourquoi il devait en ressortir forcément une rivalité.
Mais si Elisabeth avait compris que c’était son milieu très aisé qui avait pu lui faire découvrir la moto à 14 ans alors elle ne savait pas du tout lire entre les lignes. Un ado de 14 ans heureux, bien dans ses pompes n’était pas maladivement épris de liberté et de sensations fortes, et s’il était bien entouré, on ne le laissait pas avec des types assez cons pour lui faire essayer une bécane capable d’atteindre 260 et de passer de 0 à 100 en trois secondes 10, ce qui était aussi dangereux qu’illégal. A la rigueur, on lui offrait un petit scooter. Scooter que son père avait toujours refusé de lui acheter comme il avait rechigné au balai et lui avait confisqué sa première moto quand il avait appris son achat en douce, maintenant qu’il y pensait, tiens… … Il y avait des fulgurations qui pouvaient soudainement prendre désagréablement beaucoup de place... Fin bref, passons, ce n’était pas important, tout ça. Ou plutôt pas le moment, recommence pas à faire l’autruche, Fox.
L’Américain soutint avec sa désinvolture coutumière le regard de l’Anglaise sans se poser de questions sur le fait qu’elle essayait de le sonder, ni sur le fait que potentiellement, elle pouvait tenter ainsi de dissimuler son propre cheminement de pensées ou encore que cette “franchise” découlait de la position des flics et qu’elle craignait de vouloir le saigner et donc cherchait tout ce qui était bon pour détourner son esprit. Dray n’avait pas forcément envie de tout analyser, ce soir-là. Il se prenait suffisamment la tête le reste du temps pour s’accorder des moments de pause et essayer de prendre les choses comme elles venaient, preuve qu’il faisait des progrès en six mois de thérapie. Il écouta simplement sa réponse. Et s’il voulait ne pas trop cogiter, là, quand même, il ne pouvait pas ne pas tiquer.
“Ah bah putain ! Chapeau ! J’ai vingt piges d’expérience et vous m’avez mis sur le carreau. Et vous me dites que vous ne pilotez pas depuis longtemps ? Je n’aurai pas parié là-dessus. Je suis jaloux, tiens. Vu le nombre de gamelles que j’ai pu me prendre pendant les premières années et même après… ” dit-il mi en plaisantant, mi avec une approbation sincère. On en revenait au talent, tiens.
“Et votre travail sur cette moto est d’autant plus méritoire si vous n’y connaissiez rien. La magie nous donne de sérieux avantages en matière de restauration et de réparation, on peut même carrément s’asseoir sur les principes de base de physique, mais vu ce que j’ai observé, vous avez parfaitement respecté les règles de mécanique. J’ai dans l’idée qu’elle tourne comme une horloge sans son aide. Je suis impressionné d’autant que si je sais conduire, j’ai de sérieuses lacunes en méca. Heureusement qu’une de mes meilleures amies a accepté d’être ma mécanicienne attitrée, d’ailleurs. Elle m’a appris les bases et à diagnostiquer une panne parce que j’étais même totalement ignare sur le sujet, ce qui pour quelqu’un qui se vantait d’être un “excellent pilote” est parfaitement ridicule. Je vous rassure, je suis descendu de mon piédestal depuis. Vous l’avez déniché où et comment, ce petit bijou ? On ne tombe pas sur un accessoire de film, même en morceaux tous les quatre matins.”
Fox, curieux ? Nooon.
Ils en vinrent finalement à parler de la présence de l’Américain à Poudlard. L’exclamation de la Professeur fit sourire à défaut de rire ce dernier.
“Disons que je paie un loyer pour justifier ma présence et celle d’autres. Je n’ai plus aucune raison d’être encore dans la place que celle très personnelle de rester auprès de mes meilleurs amis. Je suis certes un exilé mais j’ai les moyens de crécher ailleurs. Et je ne suis pas le seul dans ce cas. Poudlard est un collège de sorcellerie, pas un hôtel. Certains adultes n’ont plus rien à foutre là, surtout pas aux frais de la princesse. Umi et Val auraient dû nous mettre à la porte depuis longtemps, soyons réalistes. Elles sont juste trop sympas pour le faire.” expliqua-t-il, en cherchant son étui à cigarettes pour en prendre une, poser l’objet sur la table et porter le poison à ses lèvres.
“Alors je paie simplement notre droit de présence pour compenser.” conclut-il avec une simplicité presque dérangeante alors que fidèle à son rituel, il allumait en même temps qu’il parlait la nicotine, la cigarette coincée entre les dents. Le bruit du zippo qu’on actionne et dont on fait claquer le couvercle résonna dans le garage comme pour souligner le détachement édifiant de l’Américain. En somme, il ignorait totalement ce que son invitée pouvait lire en lui mais clairement, il s’en foutait royalement.
Dray laissa finalement Elisabeth revenir sur leur course. Il n’avait pas l’air de se préoccuper de la moquerie de la jeune femme. Mieux, il sourit en parfait sale gosse qui clairement ne s’arrêtait pas à ce genre de “détails”. Même s’il ne voyait pas trop en quoi il avait triché… à part avoir voulu doubler par la gauche, peut-être....
“Je triche tellement souvent que je ne suis pas sûr de ce à quoi vous faites référence. Mais pour répondre à votre question : régulièrement. Mais depuis un accident qui a failli me coûter très cher pendant une course illégale nocturne, sous une pluie torrentielle, je me suis quand même bien calmé. Pas pour mon propre bien en priorité cela dit mais pour les amis auxquels je faisais référence. Je leur ai fait beaucoup de peine à l’époque, je ne veux pas reproduire le bordel.”
Ce qui devait d’ailleurs expliquer à Elisabeth pourquoi il avait si vite mis fin à leur duel.
“Je me contente aujourd’hui de rouler trop vite sur des circuits privés ou des routes désertes, seul ou avec des amis, par temps sec. Je n’avais pas fait de course sauvage en ville avec quelqu’un depuis un bail. Mais vous voir, trop voyante à mon goût, cabrer votre moto qu’on a entendu rugir à des kilomètres a piqué mon orgueil de pilote déjà bien échaudé par sa soirée. Désolé !” finit par avouer Fox en se marrant enfin vraiment, surtout de lui-même, parce que, quand il y repensait, c’était quand même particulièrement con comme réaction ! Parfois il se comportait encore un peu en connard malgré ses efforts.
“Ne vous excusez pas. Quand on fait une course sauvage, c’est la règle, qu’il n’y en ait pas. Mais du coup, permettez-moi de vous retourner la question. Après tout, ce n’est pas commun de faire une battle avec un parfait inconnu en plein cœur de Londres. Encore plus quand on ne pilote pas depuis longtemps. Le virus s’attrape vite.” |
| | | Elisabeth Deirdre Professeur de SCM
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| Sujet: Re: London by Night [Dray] Dim 30 Mai 2021 - 17:27 | |
| La sorcière fixa du regard Fox un moment. Elle se rendait compte que la situation à laquelle elle essayait d’échapper glissait, lentement, mais sûrement vers elle… Son regard d’orage était attentif et perçant. Elle savait, sans même avoir besoin de son propre reflet pour le savoir, qu’il avait changé. Quiconque l’avait connue avant n’aurait pas retrouvé la femme enjouée, joviale, à la fois discrète et excentrique. Mais Fox n’était plus un élève depuis longtemps et il ne semblait avoir rien remarqué. En revanche, elle avait touché un sujet sensible ou quelque chose qui le faisait tiquer. C’était à elle de se demander pourquoi, après tout, il n’était pas rare que les personnes plus ordinaires se sentent émerveillées ou intimidées par ce genre de personnalité. Le train de vie, les “paillettes”... Ce n’était pas son cas, mais Elisabeth pensait qu’il n’aurait pas relevé… Mais bien sûr, il ne pouvait pas deviner ce qui la dérangeait, et elle n’allait certainement pas le lui dire !
« Aucun, dans ce cas. »
Elle espérait que cette conversation épineuse n’aille pas plus loin. A peine “accidentée”, elle ne tenait pas à ce que sa condition se sache, en tant que secret le plus mal gardé du monde. Pour cela, elle devrait bien sûr garder son calme, le contrôle de soi et surtout… Être un peu plus prudente, dans ses propos notamment. Jusque-là, si elle se montrait discrète sur ses affaires personnelles, pour le reste, elle s ‘en foutait, le pensait et cela se voyait en général. Mais cela ne pouvait plus être le cas, car l'interprétation ne serait plus la même. C’était bien le problème, elle ne serait plus jamais elle-même, mais comment changer de personnalité lorsqu’on s’y accrochait désespérément ?
Mais la présence du sorcier commençait à la rendre nerveuse. Plus la nuit avançait et plus elle sentait sa soif de sang se réveiller. La conversation prit une autre tournure, celles des motos et Fox sembla sincèrement impressionné par la remise en état de sa bécane. Elle en était fière, de sa moto…
« Il a bien fallu apprendre, puisque que je ne pouvais pas m’offrir les services d’un mécanicien. »
Autre problème des gens sans argent. Alors certes, elle ne s’en plaignait pas, depuis ses dix-sept ans, elle avait l’habitude de ne vivre avec rien et sa situation n’avait pas changé depuis, si ce n’est qu’elle avait empiré ces derniers temps.
« Certes, mais je considère que la magie l’aurait dénaturée. Elle a été construite et pensée par des Moldus, pas par des sorciers. Elle doit rester ainsi. Heuu, pour autant que je me souvienne, en pièces détachées. Le film est sortit en 2001, la moto a été modifiée pour les besoins du film, mais curieusement, ils n’ont rien gardé. Je suppose que je suis passée au bon endroit, au bon moment… Soit quelqu’un d’autre l’aurait trouvé, soit, elle aurait fini compactée. »
Une chance incroyable avait frappé le destin de cette moto… Il devait être assez clair, à présent, qu’elle connaissait très bien le monde Moldu, plus que la plupart des sorciers en tout cas. Elisabeth n’avait aucun mal à se mêler à eux, travailler ici et là, voyageant entre les deux mondes, comme si aucune barrière n’existait. Elisabeth n’était pas très précise, mais elle n’avait plus très envie de parler; évidemment elle ne l’avait pas trouvé au hasard, elle avait fréquenté les plateaux de tournages et avait repéré sa perle, bien avant de la reconnaître au milieu d’un tas de ferraille, par hasard cette fois. Sans cela, elle n’y aurait probablement apporté aucune attention. Du coup, cette information non dévoilée pouvait rendre bizarre son récit.
Elisabeth le regarda sortir une cigarette. Trop sympa pour le faire… Cela la renvoyait à sa propre condition; elle était sur la sellette, car elle, devait faire ses preuves et rien n’était gagné… Elle n’avait rien à répondre à cette affirmation. Poudlard était une école certes, mais ils vivaient une époque étrange où le château était encore l’un des seuls endroits sûrs… Elle n’aurait pas été aussi catégorique. Est-ce qu’on pouvait laisser des gens en danger de mort, tout en sachant que Poudlard ne pourrait pas accueillir tout le Royaume-Uni ? Elle acquiesça, simplement, sans rien dire. Leur conversation prenait une tournure un peu plus surprenante.
Il était donc un adepte de l'illégalité et sur le papier, ne semblait pas quelqu’un de très bien à fréquenter; se mettant fréquemment en danger en toute conscience et ce, malgré sa famille et ses amis. La famille encore… Elle était bien placée pour savoir qu’on ne la choisissait pas, mais des amis… Elisabeth n’en avait pas, mais si elle en avait eu… Comme quoi, le Pedigree ne voulait pas dire grand chose. Mais elle avait de la famille à présent, à guérir et à protéger. Cela changeait énormément de choses. Un détail la fit tiquer, un peu comme une petite pique :
« Voyante ? Elle est parfaite et rutilante! Et votre orgueil se pique d’un rien… j’ai eu la main un peu lourde sur mes commandes, rien de plus ! Et non, mais je devais remettre à sa place un petit prétentieux, qui se croit meilleur qu’il n’est… »
Néanmoins, la remarque l’amusait. Après tout, elle aurait pu ne pas répondre bêtement à sa provocation. Et puis, il fallait être deux pour jouer à la plus grosse, moto.
La ville avait retrouvé son calme plat. Son ouïe fine lui indiquait que la police moldue avait laissé tombé ses recherches, et par les fenêtres, elle voyait le ciel s’éclaircir. l’aube allait poindre. Elisabeth ferma les yeux un instant. La nuit, elle avait passé la nuit dehors. En ouvrant les yeux, elle fixa sa moto quelques secondes. Il était possible qu’elle roule un peu plus dans les temps à venir…
« Je vous remercie de votre invitation, je dois partir à présent. » |
| | | Dray Fox Exilé(e) politique
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| Sujet: Re: London by Night [Dray] Mar 6 Juil 2021 - 19:26 | |
| [Puisqu'il faut conclure, concluons ! ^^]
Fox avait bien trop à faire de sa vie bordélique à souhait et de la vie un peu moins bordélique de ses proches, quoi que, pour s’occuper de la vie bordélique d’une quasi-inconnue. Evidemment qu’il n’avait rien remarqué des changements opérés chez Elisabeth. Il bossait 50 h semaine et passait le peu de temps libre qu’il avait avec ses amis. Il ne la connaissait que de vue et franchement, s’en foutait quelque peu. Il n’avait ni le temps, ni l’envie de se préoccuper de son cas, ou de celui du Pr Montgomery, du Pr De Fanel ou encore du Pr Sunai. Si le hasard ne les avait pas mis sur la route l’un de l’autre et si, en plus, ils n’avaient pas fait mumuse sur leurs bécanes respectives, la vie de l’un n’aurait pas eu plus d’incidence sur la vie de l’autre. Et dans le fond, ce n’était sans doute pas cette soirée qui en aurait davantage, ni après. Elisabeth avait changé oui, et radicalement. Quand on subissait une épreuve aussi dramatique forcément… Mais c’était son attitude fuyante à l’instant T qui mettait justement la puce à l’oreille de Fox, pas les changements à proprement parlé de personnalité ou physiques puiqu’il n’avait aucun réel point de comparaison.
“C’est une bonne raison en soi pour s’y mettre.” répondit Dray simplement en sirotant son verre, pas plus troublé que cela par ce qui aurait pu paraitre être une attaque en bonne et due forme. Lui disait ça dans le sens où pour un premier projet, c’était réussi. On faisait pas mouche forcément du premier coup surtout une sorcière qui se frottait à une compétence non-maj et cela montrait que la professeur était d’autant plus douée. Il avait fallu à Thalie du temps pour maîtriser son sujet et parvenir à remonter les bécanes de Kain, Matt et la sienne. Elle lui avait confié avoir d’abord foiré nombres de pièces et fait plusieurs essais. Après, Deirdre le prenait comme elle le voulait, Fox n’allait pas débattre sur la question de comment il fallait le comprendre. Il pouvait se payer les services de n’importe qui et ne s’en cachait aucunement. Il faisait vivre des gens sans argent, lui. Il était chanceux en un sens mais ce n'était pas mauvais non plus. Il préféra écouter l’histoire de la moto de sa vis-à-vis.
“Une chance pour cette moto. Cela aurait été du gachis.” conclut le Naw-yorkais, en rejoignant l’avis de la professeur de SCM. Dommage que l’Anglaise ne voulait plus parler. Son récit ne sonnait pas bizarre aux oreilles de Dray. Il était assez malin pour boucher les trous et lui-même avait naturellement un pied constant dans les deux mondes, sang-mêlé de surcroit. Il aurait d’ailleurs sans doute apprécié que la conversation dévie sur la faculté d’Elisabeth de passer de l’un à l’autre, sans barrière et ce qu’elle en pensait. Lui qui était partisan de les foutre à terre et en avait payé le prix fort… Ils auraient eu peut-être un autre point commun en plus de la moto.
Fox répondit finalement à Deirdre sur son propre cas et sa présence à Poudlard sans comprendre que la Professeur tâtait en fait le terrain par rapport à ses liens avec la direction et son influence possible au château. Mais elle soulevait une question intéressante. Là aussi, cela aurait pu faire un bon sujet de conversation. Plutôt philosophique et peut-être casse-gueule mais riche en enseignements. Peut-être une prochaine fois…
Mais, il fallut qu’il y ait un mais.
Deirdre et Fox n’étaient, en fait, pas fait pour se comprendre apparemment.
Dray avait toujours dit qu’il n’était pas très bien à fréquenter. Il était le premier d’ailleurs à dire que le pedigree, c’était de grosses conneries. Il y avait des gens biens et des cons partout, même dans les familles de la haute, ancienne ou nouvelle génération. Mais à force de se faire reprendre par ses proches quand il abordait la question de sa valeur, il fallait croire qu’ils y trouvaient leur compte. Il était adepte d’une certaine illégalité mais elle avait des limites très précises dans son cas. Son passé était très discutable, son présent beaucoup moins. Et il aurait peut-être dû préciser à Elisabeth qu’il parlait d’un accident vieux de dix piges. Et justement, depuis, il ne se mettait plus en danger volontairement pour protéger ses amis. Enfin, une fois toutes les dix piges, quoi. Comme Davy Jones et son droit de fouler la terre ferme… Et justement, il venait de griller son joker pour les dix prochaines années, en somme. Enfin non, il mentait. S’il était aussi clean que cela sur ce point, il n’aurait pas ses fameuses plaques militaires autour du cou. Au moins faisait-il en sorte que ses amis ne puissent pas se faire de soucis quand il pétait les plombs. Encore que ce soir-là, Londres était désert et il faisait beau. La notion de danger était quelque chose de très discutable et n’avait-il pas immédiatement arrêté quand elle avait failli l’envoyer dans le décor ? Même s’il ne niait aucunement sa responsabilité à lui dans l’incident, il fallait en effet être deux pour leur petit jeu débile et il avait largement ses torts mais elle aussi. Mais ce n’était pas tant là le problème, d’autant que Fox n’étant pas legilimens, cette incompréhension resterait sous silence. Non, ce fut après que ça sentit le cramé...
Okaaaay… Et beh, heureusement que le trentenaire s’était excusé d’avoir été un crétin et qu’il avait admis que les goûts et les couleurs ne se discutaient pas, qu’est-ce qu’il se serait pris dans le cas contraire ?! Si Elisabeth avait pris ses mots comme une pique, la réciproque fut largement de mise. Alors que Fox venait de faire son mea culpa, il se prit ce qu’on pourrait qualifier comme une volée de bois vert en réponse et il ne comprit pas ce qu’il perçut comme une agression ouverte. Deirdre n’avait eu aucune raison de sortir les griffes ! Mais si elle avait eu involontairement la main lourde sur ses commandes, il revoyait à la baisse ses compétences de pilote et qui était le plus prétentieux des deux dans ce cas ?... Un bon pilote connait son moteur et sa puissance par coeur et son doigté sur les commandes est précis. Si tu fais rugir au point mort, ton moteur involontairement, souvent en plus, ben… ce n’est pas trop recommandé, quoi... Enfin bref… On n’allait pas débattre là dessus.
Le petit prétentieux, pourtant, ne perdit pas son air faraud et se paya même le luxe de ricaner en simple conclusion. Sur quoi il ricanait exactement par contre, lui seul le savait. Cette “main lourde involontaire” donc, qui l’était tout autant dans cette discussion vu qu’elle l’envoyait limite chier dans les grandes largeurs pour que dalle ? Le fait que comme la plupart des gens, Elisabeth se faisait avoir par son attitude désinvolte, les amis du New-yorker trouvant au contraire qu’il faudrait qu’il soit justement un peu plus prétentieux ? Ou riant simplement de la situation parce que son ironie habituelle trouvait bien des choses à dire de cette étrange soirée ? Peut-être un peu tout ça à la fois. Dans tous les cas, l’amusement était facile à feindre.
Fox ne pouvait pas nier que la “taquinerie” de la professeur de SCM l’avait blessé. Il ne s’amusait plus, lui. Mais il n’était pas question qu’il le montre. Ce qui en était une de question par contre, c’était pourquoi il avait été atteint, ce qui n’était peut-être pas les intentions de sa vis-à-vis (même s’il en doutait, ne serait-ce que par sa nature méfiante et pessimiste) ? Bon, Fox était régulièrement soupe au lait et était d’un naturel colérique aussi. Mais être pris pour un prétentieux, c’était une manière de tromper son monde, ce qu’il faisait tout le temps, qu’importe si on se méprenait sur ses intentions. Pourquoi ? Parce que cela permettait de faire un premier tri non négligeable dans ses relations. Pas la première fois qu’il entendait ça, ça piquait un peu parfois certes quand Dray ne voulait justement pas qu’on se trompe sur lui, mais sérieux, vous sortiez de sa vie aussi vite que vous étiez entré et le lendemain on passait à autre chose. Alors pourquoi là, ça bloquait plus que d’habitude ?
L’interrogation au demeurant resta pour un moment sans réponse. Deirdre eut la bonne idée de vouloir s’en aller, ce qui interrompit la réflexion du renard, déjà en train de carburer sur le problème de son ressenti. Parfait, il n’aurait pas besoin de jouer la comédie longtemps.
“Je vous en prie.” répondit donc courtoisement le PDG, son sourire imposteur aux lèvres, en lui désignant les portes du hangar.
“Il suffit de rouler vers elles pour qu’elles s’ouvrent. Bon retour. On se croisera peut-être à Poudlard.”
Simple. Poli. Et surprenamment calme vu son agacement. Clairement, il ne la retenait pas mais il n’avait pas l’air de la jeter dehors non plus. Prétentieux mais avec un minimum de savoir-vivre tout de même.
Une fois toute trace du passage de Deirdre effacée, Dray s’assit au bar, pensif. La question revenait. Pourquoi ?
Déja, il détestait être pris à rebrousse-poil alors qu’il avait déjà reconnu ses torts. Il était inutile qu’Elisabeth sur un mode passif agressif et un ton plus agressif que passif dégaine alors qu’il avait jeté les armes, même sous le prétexte de “la blague”. Ça va, j’ai reconnu que je m’étais mal comporté, c’est pas la peine d’en remettre une couche, “pour rire”. Il n’appréciait déjà pas la manoeuvre quand elle venait de ses proches, alors une parfaite inconnue qui ignorait tout de lui… Fox, mal luné, pensait tout connement : elle était qui pour lui faire la leçon ? Il n’aimait pas le rouge à outrance, ça ne se justifiait pas. Comme le fait que Deirdre aime d’ailleurs. Mais oui, donc, désolé, le rutilant, il trouvait ça tape à l’oeil et moche, mais ce n’était pas une affaire d’Etat et ne méritait certainement pas de se faire sauter à la gorge ! Surtout qu’il venait une minute avant de reconnaître qu’on ne devait pas reprocher à quelqu’un ses gouts et surtout pas juger une personne sur un truc aussi con.
Mais Dray cherchait à relativiser. Déjà, tu te méprends sans doute sur les intentions de la dame. Deirdre était peut-être simplement brut de décoffrage et avait un humour taquin et à l’emporte-pièce que tu n’as pas pu percevoir en si peu de temps. Et puis, mec, t’as reconnu toi-même avoir eu un comportement à la con, justement, alors viens pas reprocher à quelqu’un d’avoir fait le même constat et d’avoir la franchise de te le dire. Même si c’était peut-être trop... corsé. Et enfin, regarde autour de toi. T’alignes dans un hangar des bécanes à deux ou quatre roues qui valent une fortune indécente, il y en avait pour des millions de gallions/livres/dollars cumulés là. Forcément qu’elle ne verrait rien derrière ton masque, que tu as d’ailleurs gardé en place autant que possible. Alors certes tu as fait amende honorable et sous-entendu que tu étais descendu depuis longtemps du piédestal play boy richissime qui se permettait tout. Mais entre la course et ce qu’Elisabeth avait sous les yeux… On était sourd pour moins que ça. Et lire entre les lignes n’était pas une compétence universelle. D’ailleurs, toi-même, n’as tu pas raté ton coup en prenant ses mots au pied de la lettre, comme une attaque gratuite ?
Et surtout, pourquoi tu le prenais autant à coeur ?! Elle n’était qu’une inconnue justement et ne serait sans doute jamais plus qu’une vague connaissance. Qu’est-ce qu’on s’en foutait qu’elle te prenne pour un petit con prétentieux ou en tout cas qu’elle affirme à tort ou à raison que tu en avais été un (et plus à raison qu’à tort sans doute) ? Ça n’allait définitivement changé ni sa vie, ni la tienne, ni la face du monde.
C’était justement peut-être là, le problème. Dray, même s’il avait gardé son attitude désinvolte première n’avait justement pas cherché à tromper son monde et faire penser qu’il était encore ce genre de personne. Il s’était montré honnête et plutôt sincère pour une première rencontre. En tout cas, il avait déjà été bien plus menteur, comédien et faucheton que ça. Mais Deirdre l’avait botté en touche et en une seconde lui avait renvoyé l’image habituelle d’un passé révolu qu’il ne parvenait pas à faire taire. Et qu’on se trompe encore sur ses intentions réelles, qu’on arrive encore à se laisser bêtement berner par les apparences et qu’on saute aux conclusions sans chercher plus loin, passait de moins en moins. Autre question : s’était-elle trompée ou avait-elle lu en lui malgré ses efforts pour changer depuis tout ce temps ?
Le New-yorkais soupira et fatigué, avala son soda d’une traite, à nouveau complètement déprimé à présent que l’adrénaline, la dopamine et la sérotonine étaient calmées. Ce qu’il avait cherché ce soir-là, en roulant avec ses potes toute la soirée et en s’accordant un bonus avec cette course sauvage improvisée était déjà loin derrière. Et après avoir réglé le dossier Elisabeth Deirdre, restait une question plus existentielle. Ça servait à quoi tout ça ? Sa psy n’avait pas fini de bosser avec lui…
N’empèche, il fixa sa collection pendant un long moment. Et ce n’était pas la première fois, depuis qu’il s’était cassé psychologiquement la gueule qu’il y pensait. Ça servait à quoi, ça ? Cette collection ? Flatter son ego ? Faudrait déjà qu’il en ait un… Le simple plaisir de la possession ? Oui, là, on y était. Remplir du vide, compenser un manque… Et comme beaucoup d’hommes, il était un mordu de grosses et belles cylindrées qui bavait à tous les salons de l’auto et sur tous les magazines spécialisés. Sauf que lui pouvait se les payer. Du coup, ce n’était pas les dits magazines, les miniatures ou les produits dérivés des constructeurs. Non, lui, c’était carrément les mécas. Pas le même monde.
Mais Dray était de plus en plus mal à l’aise avec ça. C’était complètement indécent. Justement parce qu’il n'y en avait qu’un, de monde. Et Elisabeth venait involontairement de lui remettre un sacré coup de pied au cul. Il fixa le tableau de Vaughn, accroché en bonne place derrière le bar. Oui, c’était décidé. Il n’avait pas besoin de tout ça, ça n’avait pas de sens ! Il garderait sa dernière Kawazaki (c’était son premier moyen de transport avec le transplanage ! Et il l’avait dit, il ne pouvait pas s’en passer) et sa dernière Aston Martin (parce qu’il adorait tout autant rouler avec et que ça en jetait de passer voir un client !). Et le reste, il allait le revendre. Et l’argent, il en ferait bon usage. En ces temps de crise, plus d’une assoc’ avait besoin de cette manne.
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